1er août Winnipeg, jour 1

 Une frousse   

Avant de quitter le camping, je range mon téléphone dans ma bourse et je n'y vois pas mon portefeuille. On cherche partout et on ne le trouve pas. Je repasse le fil de notre journée d'hier et je me souviens avoir payé en argent au restaurant. Est-ce là que je l'aurais perdu? J'appelle le restaurant et il n'est pas encore ouvert. Je vérifie sur internet mon compte de banque et aucune transaction douteuse n'est passée. Bonne nouvelle! Je vais voir à la plage, il n'y est pas. Hier après la plage je suis allée à la douche et je me souviens avoir pris un dollar de mon portefeuille pour payer. Je sais maintenant où se cache mon portefeuille, dans le fond de mon sac pour la douche. J'ai appris ma leçon, apporter seulement de la monnaie pour aller à la douche et laisser mon portefeuille dans ma bourse. Même en camping je ferai comme en voyage, j'apporterai 2 portefeuilles, un pour l'essentiel avec une carte de crédit et un peu d'argent et la balance dans l'autre rangé en sécurité.

Nous sommes maintenant près pour nous rendre à Winnipeg, le coeur léger.
 

Il y a beaucoup de travaux routiers et détours à Winnipeg. Quand on sort du fond des bois, le traffic et la vitesse des autos nous agressent et me stressent.
On va les avoir gagnés nos crêpes au restaurant The Original Pancake House: crêpes aux légumes et crêpes aux pommes que nous partageons. Nous avons tellement viraillé dans tous les sens.
 

Nous nous rendons ensuite au Musée canadien pour les droits de la personne qui nous a été fortement recommandé par les personnes de Winnipeg que nous avons rencontrées et nous n'avons pas été déçus. Le thème est:
 

Un exibit nous rappelle que tous les ans le Canada fait appel à des milliers de travailleurs agricoles migrants. Ces travailleurs temporaires de l'étranger ont droit à la protection de leurs droits de la personne.
 

La résistance d'une femme:
En 1946, Viola Desmond, propriétaire d'un salon de coiffure en Nouvelle-Ecosse va au cinéma. Ne sachant pas qu'il s'agit d'un cinéma ségrégé, elle choisit un siège au rez-de-chaussée. Lorsqu'elle refuse de quitter sa place pour aller au balcon réservé aux personnes de couleur, les autorités la jette en prison. Son courage face à la discrimination inspire beaucoup de gens. En 2010 la Nouvelle-Écosse accorde un pardon posthume à Viola Desmond.
 
 

Un monde plus sûr pour les enfants:
Tous les enfants ont le droit de vivre en sécurité. Pourtant beaucoup d'enfants dans le monde sont exposés à de mauvais traitements et à l'exploitation sexuelle aux mains d'adultes. Les Canadiens et Canadiennes qui exploitent des enfants à l'étranger peuvent maintenant être poursuivis au Canada.

Guerres et génocides:
En 1939 l'Allemagne envahit la Pologne, ce qui déclenche la Seconde Guerre Mondiale. Alors que l'armée allemande avance les nazis ne cachent plus leurs intentions et commencent le massacre systématique des juifs en Europe. Ce n'est qu'au moment de la défaite allemande en 1945 que l'Holocauste prend fin.
 

La Couverture des témoins est une collection d'objets individuels qui sont liés à des expériences reliées aux pensionnats autochtones. Ces histoires
témoignent de la solitude des enfants et des mauvais traitements qu'ils ont subis, mais ils représentent aussi leurs actes courageux.
 

Bien d'autres récits et photos sont présentés sur les 5 étages du musée qui sont tous aussi émouvants. Nous recommandos la visite de ce musée à tous ceux qui viendront à Winnipeg.

Nous terminons  notre après-midi par un tour en bateau Splash Dash de 30 minutes avec le Capitaine Kirk sur la rivière Red. À part quelques histoires qu'il a racontées à Serge et que je n'ai pas comprises à cause du bruit du moteur, il n'y avait que quelques chalets et des arbres à voir. Ça ne valait pas le coût.

 

Nous nous rendons en fin d'après-midi au parc provincial Birds Hill au nord de Winnipeg. J'avais réservé il y a plusieurs mois le site 25 avec électricité dans Bay Fox mais les travaux ne sont pas terminés et l'électricité ne fonctionne pas dans cette section ni les toilettes.  On peut aller aux toilettes dans la section voisine Bay Lark qui est à 2 minutes par un petit sentier. Je vais donc explorer les lieux mais en sortant des toilettes, je ne sais plus par quel sentier retourner car il y en a plusieurs. J'en essaie quelques-uns qui me conduisent toujours à Bay Lark. Avec le plan du camping que j'ai apporté avec moi, je m'oriente avec les numéros des sites et les routes. Comme je fus partie 20, 25 minutes, Serge s'est beaucoup inquiété.  Moi pas, ce n'est pas la première fois que je me perds.

31 juillet P.P. Whiteshell Nutimik, jour 2

 Aujourdhui avant d'aller explorer la région de Whiteshell, nous nous rendons à la plage pour envoyer le blog d'hier. C'est très calme ce matin, les baigneurs ne sont pas encore arrivés et il n'y a que quelques employés du parc qui nettoient la plage. Dans l'eau un groupe de bernaches se promènent paisiblement.

Nous nous stationnons un peu plus loin puis allons marcher sur le sentier qui mène à un pont suspendu. Je n'avais vraiment pas besoin de mes bâtons de marche tellement le sentier est large et facile avec une légère montée.
 

 Nous arrivons au kiosque devant le pont où des panneaux en français nous expliquent l'histoire du pont et du sentier transcanadien qui une fois terminé sera le plus long du monde et s'étendra sur 22,000 kilomètres entre les océans Atlantique, Pacifique et Arctique et reliera les communautés et les paysages du Canada.

Depuis 1992 des bénévoles collaborent à la construction et à l'entretien des tronçons du sentier afin d'unir toutes les communautés de Victoria (CB) à St John (TNL) à  Inuvik (TNO).

Traverser la rivière Whiteshell, d'une largeur de 50 mètres, présentait un obstacle majeur dans l'achèvement du tronçon Border à Beaches du sentier transcanadien. La construction du pont a été terminée en 2010. Sa conception a été inspirée des ponts le long des sentiers en Nouvelle-Zélande.
 

Nous poursuivons notre marche jusqu'à Sturgeon Falls 1,5 kilomètres plus loin.
Nous rencontrons Sarah qui travaille pour le parc et inspecte les sentiers. Elle demeure à Winnipeg et nous suggère d'aller en soirée à Blue Note à the Forks pour l'atmosphère et à the Patio à St-Boniface pour manger.

 

 Au bout de 1h15 nous sommes de retour au stationnement et nous partons ensuite le long de la 307 pour Seven Sisters Falls. Pour la première fois depuis plusieurs jours, nous voyons un changement de paysage, de grands champs de culture au lieu de forêts d'épinettes.

 

En route nous nous arrêtons à toutes les petites épiceries pour acheter un litre de lait. Tout ce que je trouve ce sont des 2 litres et c'est trop gros pour notre frigo.

À Seven Sisters Falls, en plus de trouver notre litre de lait, nous dénichons le restaurant Jennifer's Picnic qui est en réalité un food truck joliment aménagé. On y sert des plats slovaques comme de la goulash, des weiner schnitzel, des burgers et du poulet apprêté avec différentes sauces. Nous choisissons le spécial du jour que nous partageons et nous ne réussissons pas à tout manger.
  

 

Sur le conseil de la propriétaire, nous nous rendons ensuite au parc Whitemouth Falls tout près. Ce n'était pas de vrais chutes mais le paysage était exceptionel.

 

 

  

 

 

Il n'y a pas que nous qui aimons l'endroit 

De retour au camping, nous allons à la plage parce que Serge a encore le goût d'une petite saucette et moi je somnole un peu.
 

Nous nous arrêtons ensuite au pavillon des douches car il faut bien que je me lave. Là j'ai dit des gros mots car il n'y a pas d'eau chaude et les douches sont payantes. J'aurais dû me baigner dans le lac moi aussi.