samedi 16 août 2025

16 août Le retour

Après 35 jours sur la route, nous revenons à la maison.  Nous avons parcouru le nord de l'Ontario de killarney à Kenora et une grande partie du Manitoba. Nous avons fait un voyage dans le temps, des années 1500 à aujourd'hui. Nous sommes allés à la renconte des peuples autochtones qui ont vécu ici des siècles avant nous et qui ont permis aux premiers européens de survivre et d'établir des forts pour le commerce des fourrures. Plus récemment, l'histoire des immigrants ukrainiens et mennonites venus développer les terres fertiles du Manitoba nous a fascinés. Quelle résilience ! Les villes du Manitoba où la francophonie est toujours.vivante telles que Winnipeg (St-Boniface), St-Malo, St-Pierre-Jolys fut un plaisir à découvrir et rencontrer des gens qui sont fiers de leurs racines.

En camping, nous avons connu les nuits froides et quelques fois chaudes, les problèmes mécaniques avec Oscar, des sentiers de marche plus difficiles que prévus.

Pour nos prochains voyages de camping, voici ma liste aide-mémoire.

A apporter:
- un pyjama chaud
- 2 pantalons longs
- au moins 2 chandails légers à manche longues
- du lait en poudre ou Grand Pré
- une chaufferette électrique
- le GPS
-des supports avec clips pour faire sécher nos serviettes aux branches d'arbre
- 2 portefeuilles
- des dollars pour les douches payantes et les lavomates
-un ventilateur à batterie
-une tapette à mouche à batterie

À ne pas apporter:
- le gazebo
- les parasols
- les gros chaudrons

Merci à vous, nos fidèles lecteurs, qui nous ont envoyé de nombreux commentaires. C'est toujours un plaisir de vous lire.

vendredi 15 août 2025

15 août Sault Ste-Marie

 Aujourd'hui est l'une des journées où l'on fait le plus de kilométrage soit 520 (5h40), pour nous rendre à Grundy Lake. Nous sommes sur le chemin du retour à la maison où nous arriverons demain en mi-journée.

Nous faisons un arrêt à Sault Sainte-Marie  pour faire le plein d'essence et aller visiter le lieu historique du canal de Sault Sainte-Marie. Nous avons rejoint la chaleur, il fait 30c. Hier nous étions en pantalons et chandail longs. Aujourd'hui en pantalons courts et t-shirts et on a chaud.

Histoire du canal Sault Ste-Marie

De 1889 à 1895 la construction du canal a rallié des milliers de gens, ingénieurs, architectes, ouvriers. Le canal fut une prouesse technologique incroyable. À cette époque, c'était le premier canal électrifié au monde. C'était aussi l'écluse la plus longue mesurant 274 mètres. Maintenant modernisé, l'écluse est utilisée à des fins récréatives. Elle relie le lac Huron au lac Supérieur.
 Le canal a permis de compléter une voie navigable entièrement canadienne reliant l'Atlantique à l'intérieur du pays.
 

 
Vers le lac Huron

Vers le lac Supérieur 

Nous empruntons un pont pour aller marcher sur le sentier Attikamek sur l'île Whitefish de l'autre côté du canal. Nous nous perdons un peu dans les nombreux sentiers mais avec l'application Alltrails sur le téléphone de Serge, nous réussissons à nous rendre d'un point d'observation à un autre jusqu'aux rapides Ste-Marie.
 

  
Les castors sont à l'oeuvre 

 

  

  
Les rapides Ste-Marie et le pont pour les USA

Tout au long du parcours, nous apprenons l'impact que la construction du canal et de la voix ferrée a eu sur le peuple Anishinaabe qui vivait sur l'île Whitefish.

L'île donnait accès à la pêche abondante des rapides Ste-Marie et comme elle constituait un passage nécessaire entre les lacs Huron et Supérieur, la région était propice au commerce et à l'établissement de bourgades anishinaabe. L'île fut habitée continuellement jusqu'en 1905, année où les familles Anishnaabe durent quitter en raison des expropriations par le gouvernement canadien en faveur des compagnies ferroviaires. Les cimetières autochtones furent déplacés dans la région de Sault Sainte-Marie. En 1641, selon les récits des Jésuites, 2,000 autochtones vivaient dans la région des rapides.

De retour au stationnement,  nous pique-niquons sous les arbres. Notre menu ne varie pas beaucoup mais est toujours délicieux: salade de tomates, concombres, radis, thon dans l'huile et pains naan miniatures tartinés de chutney aux figues et miel; pour dessert, un petit contenant de yogourt.

Nous sommes maintenant près à parcourir les 400 kilomètres jusqu'au parc provincial Grundy Lake.

Le camping de Grundy Lake est immense (840 sites) et nous sommes dans la section Hemlock au site 111, le site 110 aurait été mieux pour la vue sur le lac. Pour se déplacer dans le parc, vaut mieux avoir une auto ou des vélos. Nous préférons les campings plus petits, on le saura pour la prochaine fois. 

Ce soir, nous faisons notre dernier feu de camp et brûlons tout le bois qu'il nous reste en sirotant notre thé et en mangeant nos derniers biscuits.

Demain c'est le retour à la maison.

jeudi 14 août 2025

14 août Wawa

Il fait froid en se levant ce matin au camping Neys à  peine 8c. Heureusement j'avais gardé mes vêtements au chaud sous mon sac de couchage.

Nous reprenons la route 17 qui est sans fin et sans connexion internet la plupart du temps. On se sent hors du temps. Impossible de télécharger des photos sur le blog.

Nous nous arrêtons au Centre d'Accueil de Wawa, à l'endroit où se trouve l'oie emblématique de la ville, et nous pique-niquons dans le parc.
 

 

 
Pour toi Louise, mon amie musicienne

L'histoire des prisonniers de guerre

Durant la Seconde Guerre mondiale, des centaines d'aviateurs allemands qui ont été descendus au-dessus de l'Angleterre, ont été internés dans des campements ici dans la région de Wawa et White River. Un sévère manque de main d'oeuvre dans l'industrie forestière et une demande croissante de bois, de pâte à papier et de bois de charpente ont conduit au placement de prisonniers de guerre allemands dans les camps forestiers dirigés par des compagnies comme Abitibi Pulp & Paper et Northern Paper. Ils devaient cuisiner leur propre nourriture et entretenir leurs outils. Chaque prisonnier devait couper 3/4 de corde de bois par jour ou 5 cordes par semaine et recevaient un crédit de $0,50 par jour. Une fois leur quota atteint, ils pouvaient utiliser leur temps libre à leur guise, en autant qu'ils ne quittaient pas la propriété de la compagnie.

Nous arrivons au camping Agawa du Lac Supérieur à 14h30. Le ciel est bleu et ensoleillé, c'est une invitation à nous installer sur le bord de l'eau avec nos chaises. Serge va même se baigner et me dit que l'eau est plus chaude qu'en juillet.
 

Nous avons le site sans service 139, trop boisé à notre goût et trop près de la route 17 et du bruit de la circulation. Je n'ai vraiment pas fait un bon choix quand j'ai réservé.  Tous les sites face au lac sont occupés, même le 143 que nous avons beaucoup aimé en juillet. Pour ceux qui viendront camper ici,  je recommande les sites directement sur le bord du lac, entre autres les sites impairs de 253 à 227. Ils sont aux premières loges pour voir le coucher du soleil.
 

13 août Fort William

 Comme nous n'avons que 3 heures de route à faire aujourd'hui pour nous rendre au parc provoncial Neys, nous allons visiter le Parc historique de Fort William près de Thunder Bay. Nous y étions allés il y a 10 ans et nous avions bien aimé les lieux.

1re surprise, le  Centre d'Accueil du parc qui est tout récent et magnifique et il arbore de belles fresques et une fontaine  (pour tou Pierrôt).
 

 

  

C'est par un sentier bordé de fougères que nous arrivons aux portes du fort après s'être arrêtés au campement des Anishinaabe et au quai des canots.
 

 

 

Un peu d'histoire sur le commerce des fourrures et le Fort William

Le Parc du Fort William est situé sur le territoire traditionnel des Anishinaabek. Des échanges commerciaux et culturels existaient depuis des siècles entre les Premières Nations en suivant les voies navigables.
Au début des années 1500, les Européens ont commencé à construire des postes de traite dans la Mikinaak Minis pour répondre à la demande croissante de fourrures destinées à la mode et à l'industrie. D'abord les Français, puis les Britanniques et les commerçants de fourrures ont créé des alliances avec les peuples autochtones. Les Européens se sont appuyés sur la technologie et les connaissances autochtones du territoire pour survivre et prospérer dans l'exploration vers l'ouest.  Les fourrures recherchées étaient le castor, la loutre, le renard, le loup, l'ours, le caribou et le lynx.
Avant la guerre d'indépendance américaine (1775-1783), Grand Portage était un important point de transfert pour les commerçants de fourrures. Après la guerre, Grand Portage et ses environs sont devenus territoire américain. En 1803 la Compagnie du Nord-Ouest a déménagé son siège social au nord de la frontière, à  l'embouchure de la rivière Kaministiquia. Fort Willuam a servi de siège social à la Compagnie du Nord-Ouest jusqu'à sa fusion ave la Compagnie de la Baie d'Hudson en 1821.

Dans Fort William, aujourd'hui nous allons à la rencontre des gens qui ont vécu ici en 1815.
 
L'entrée du fort

À l'entrepôt des fourrures, nous rencontrons Peter qui est commis et comptable pour la Compagnie du Nord-Ouest et Joseph qui est un voyageur canadien-français et transporte en canots avec ses compagnons les ballots de fourrures jusqu'à Montréal. C'est un voyage de 6 semaines en passant par le Lac Supérieur.
 
Entrepôt des fourrures

 
Peter et Joseph

 
Les ballots de fourrures que transportaient les voyageurs dans leurs canots

Nous allons ensuite visiter l'hôpital qui est un peu en retrait des autres bâtiments, mais qui n'a aucun malade aujourd'hui.
 

 
Le cabinet des médicaments 

Nous continuons notre visite en arpentant les rues
 

  
La remise des canots 

Il est 11h30, nous nous rendons au Grand Hall car Kenneth Mackenzie, propriétaire de Fort William, reçoit une promotion du dirigeant de la Compagnie du Nord-Ouest et doit déménager à Montréal. Il annonce la nouvelle à sa femme Louisa mais celle-ci refuse de déménager, elle préfère rester au fort dans l'environnement qu'elle connaît bien avec sa famille et ses amis.
 

 
Un mariage défait

Nous continuons notre visite en entrant dans les maisons des artisants.
  
Le ferblantier apprécié pour ses chaudrons
 
Le réparateur des armes à feu
 

 
La maison où dorment les artisans
 
La maison du Nord-Ouest 
 
Les chambres privées pour les dirigeants
 
L'heure du lunch pour les brebis
 
Lunch à la cantine. Serge n'a pas tout mangé 
 
La grande place
  
Jeune fille au villaga Anishinaabe 

Il y a même un camping à l'entrée du parc. C'est très pratique quand on veut visiter tôt.

Nous reprenons la route 17 pour nous rendre au parc provincial Neys. Les sites électriques sont pleins,  il est donc impossible d'échanger notre site pour un avec électricité. Ça aurait été utile car on annonce 8c cette nuit. Sur le camping, nous avons comme voisins deux roulottes Alto de Safari Condo. 
 
Photo pour toi Joël 

Le camping est sur le bord du Lac Supérieur avec 2 kilomètres de plage, mais l'eau est trop froide pour la baignade.

Malheureusement il n'y a pas de connexion internet. L'envoi du blog devra attendre à demain à  Wawa.

mardi 12 août 2025

12 août P.P. Kakabeca Falls

C'est Serge qui me réveille à 8h ce matin, après une nuit de 10 heures ni trop chaude ni trop froide. Nous sommes bien reposés.

Vers 9h30 nous prenons la route 647 puis la 17 pour nous rendre au parc provincial Kakabeka Falls situé à l'ouest de Thunder Bay, un parc où nous irons pour la 4e fois. Il fait 18c et le soleil perce à travers les nuages. Nous avons 375 kilomètres à faire aujourd'hui soit 4 heures de route.
  

Nous nous arrêtons pique-niquer sur le bord du lac Lodge, une des plus belles aires de pique-nique rencontrées à date et en plus il fait soleil. Nous sortons nos deux chaises et profitons d'une agréable pause.
  

Nous arrivons à kakabeka Falls à 15h, heure de l'est et nous avons avancé nos montres d'une heure. Je me suis demandée ce que veut dire "Kakabeka". Le mot provient de la langue ojibwée et signifie "chute sur une falaise. Ce peuple savait bien décrire son environnement
 
Après avoir stationné Oscar près du Centre d'Accueil, nous traversons le pont qui traverse la rivière Kaministiquia au dessus des chutes, puis longeons les chutes jusqu'au début du sentier Mountain Portage.
 

 

C'est un petit sentier d'à peine 1,25 kilomètres mais riche en histoire. La route Kaministiquia constituée de rivières, de lacs et de portages reliant le fleuve Saint-Laurent aux cours d'eau des Prairies étaient connues des autochtones depuis des siècles lorsque Jacques de Noyon l'emprunta pour la première fois en 1688. Du fort William près de Thunder Bay, à l'embouchure de la rivière, les canots étaient halés avec des cordes jusqu'au bas des chutes par ce petit sentier.  Cétait le premier obstacle majeur de cette longue route.
  

Nous allons ensuite nous installer sur le site 27 avec électricité du camping Whispering Hills. C'est un très beau site à deux pas du pavillon des douches. Le seul reproche que je fais au camping, c'est l'extrême lenteur de l'internet, jusqu'à 15 minutes pour télécharger une photo. Nous installons le tapis et nos chaises pour profiter du soleil, mais à 18h le temps se couvre et il pleut légèrement.

Heureusement, le ciel s'éclaircit par la suite, des rayons de soleil apparaissent et nous pouvons terminer la soirée au coin du feu. 

lundi 11 août 2025

11 août P.P. Blue Lake, Ontario

 Nous quittons St-Malo P.P. au Manitoba ce matin pour nous rendre au parc provincial  Blue Lake en Ontario. Nous avons 350 kilomètres à parcourir.  Nous avons bien aimé le camping de Saint-Malo mais moins le bâtiment des douches et toilettes qui est très vieux et mal entretenu.

En route nous faisons un arrêt à Falcon Lake où il y a une bakery. Ça annonce du dessert pour ce soir (des mini-gâteaux aux carottes), ce qui met du soleil dans notre journée qui est plutôt morose avec ce ciel gris et pluvieux.

Nous sommes maintenant en Ontario. Le temps file et j'ai un p'tit creux. Je vois une halte sur le bord d'un lac et c'est là que nous nous arrêtons pour dîner avec les restants de repas qui traînent dans le frigo.
 

À l'Accueil  de Blue Lake, la dame nous demande si on veut changer de site car il y en a plusieurs disponibles et même quelques-uns avec électricité. C'est notre jour de chance, elle nous offre le site F-203 non loin de la plage.

Pour se dégourdir les jambes après ces longues heures de route, nous allons marcher le long de la plage, puis sur le sentier Spruce Fen (tourbière à épinettes) sur un trottoir de bois.
 

 
 
 

 

Au retour, nous saluons notre voisine qui voyage en Safari Condo (plus luxueux que le nôtre). Elle et son mari demeurent à Candiac au Québec et revienne de l'Alberta.

Le temps est incertain, alternant entre douce pluie et accalmie. Avec l'auvent pour nous protéger, nous pouvons rester à l'extérieur et relaxer.
 

A 19h, nous recevons une alerte de veille d'orages violents. L'auvent est fermé, les chaises et le tapis rangés et nous nous préparons pour une autre soirée télé. 

Vers 20h le tonnerre gronde sans arrêt, la pluie est forte et la réception internet instable, donc pas de Bonsoir Bonsoir ce soir. Nous passons au plan B, un épisode de la série Mademoiselle Holmes que Serge a sur sa clé USB. 

A 21h30, on se couche bercés par la pluie qui a faibli et le tonnerrre qui gronde en sourdine au loin.