18 juillet Lac Supérieur, jour 4

Une bonne nouvelle!

Une autre nuit froide de 8c. Je dis à Serge en me réveillant "me semble que c'était plus froid qu'hier? J'ai dû, durant la nuit, ajouter une couverture sur notre sac de couchage et mettre des bas. En me levant, je réalise qu'hier soir nous avions oublié de baisser le toit du Safari Condo. Comme les côtés sont en toile, ce n'est pas un bon isolant. On se fait du café, on fait cuire nos toasts, puis la chaleur revient.

C'est notre 4e journée à ce camping (une de plus que prévue) et l'application Ontario 511 dit que la route 17 est toujours fermée entre Montreal River Arbour au sud et Wawa au nord. Ça a l'air qu'on devra rester ici une 5e journée, donc je réserve un des rares sites électriques disponibles sur Parc Ontario Réservation. Pourtant il y a beaucoup de sites inoccupés, je suppose que les gens n'ont pas annulé leurs réservations.

Après avoir fait le ménage et balayé le plancher (Oscar n'a jamais été si propre), nous allons prendre une longue marche le long de la plage. Le ciel est bleu et le sable est sec, on est heureux.

 

Au bout d'une heure, nous décidons de revenir par le sentier côtier qui est plus facile à marcher.
 

Nous nous arrêtons au Centre des visiteurs pour visiter les toilettes et jaser avec les jeunes naturalistes qui font une présentation ce matin pour les campeurs. L'une  demeurent en Colombie-Britannique et l'autre à Vaughn en Ontario. Toutes deux étudient dans ce domaine présentement.
 

Pour toi, Chloé, qui veut devenir naturaliste 

Le long du chemin pour nous rendre à notre site, nous rencontrons un homme en vélo avec une remorque. On le salue et on lui demande où il se rend. Brett nous raconte qu'il est parti de Kamloops en Colombie-Britannique il y a quelques mois et se rend à Terre-Neuve. Ensuite il retournera chez lui en avion. Il a 60 ans et vient de prendre sa retraite; c'était son projet de vie. Hier les travailleurs occupés à réparer la route défoncée près de Wawa l'ont laissé passer en lui disant de faire ça vite. Bravo Brett! tu as toute notre admiration.
  

Brett McLeod qui traverse le Canada en vélo 

Bizarre! Nous voyons plusieurs roulottes quittées le camping. Je consulte le site Ontario 511 et nous apprenons que la route 17 est maintenant réouverture sur une seule voie depuis 12h15. Youppi! Nous reprendrons donc la route très tôt demain matin pour poursuivre notre voyage.

Après diner,  nous retournons au Centre des Visiteurs pour annuler notre dernière réservation et allons nous installer sur le site avec électricité 107.

Le ciel se couvre, donc pas de coucher de soleil ce soir. Nous nous coucherons tôt pour pouvoir partir à 6h30 demain matin afin d'éviter le plus possible le ralentissement près de Wawa. Nous nous rendrons au parc national Pukaskwa.

17 juillet Lac Supérieur, jour 3

 Il a fait froid cette nuit à Agawa Bay sur le bord du Lac Supérieur, à peine 8c. Je me suis ennuyée de notre petit chaufferette électrique que nous n'avons pas apportée croyant qu'il ferait chaud. On ne partira plus jamais sans elle à l'avenir.

Aujourd'hui c'est frais, ensoleillé et venteux avec un maximum de 16c.  Nous allons marcher sur deux sentiers du parc qui sont classés  facile. Le premier est le sentier Pinguisibi qui longe la rivière Sand et est en furie car elle enjambe de gros rochers. Le décor est enchanteur mais on déchante rapidement quand le sentier

s'enfonce dans la forêt  et devient un champ de boue, conséquence des fortes pluies des derniers jours. Au bout de 20 minutes nous sommes de retour à la voiture.
 

La riviere Sand

 

Le second est le sentier Trapper's au bout d'un chemin défoncé. Au début il y a un long pont qui enjambe un marais rempli de nénuphars. On est content, ça inaugure bien, mais pas pour longtemps. Le sentier devient lui aussi très vaseux un peu plus loin et on rebrousse chemin.
 

  

Nous decidons de retourner au camping. Nous avons la route transcanadienne à nous tout seuls, enfin presque car nous avons croisé un camion se dirigeant vers le nord pour aller réparer la route, on espère, qui est encore fermée près de Wawa.

Nous nous arrêtons au Centre des Visiteurs pour aller réserver une nuit de plus au camping au cas où la route 17 soit encore fermée demain. Il reste deux sites sans service, nous sommes juste contents d'en obtenir un.

Comme nous sommes de retour aujourd'hui à notre beau site 143 sans service en face du lac, Serge va se baigner. Il n'est pas frileux même si c'est l'eau la plus froide dans laquelle il s'est baigné et qu'il vente beaucoup. Vous avez deviné que je me suis contentée de le photographier.
 

 

Baignade très froide. Bravo Serge!

En soirée, nous allons voir le coucher du soleil sur le bord de l'eau. Nous le voyons descendre petit à  petit, puis finalement se camoufler dans les nuages. Ce n'était pas la finale qu'on attendait mais l'orangé du soleil était spectaculaire. Dommage que les photos ne lui rendent pas justice.

 

  

 

16 juillet Lac Superieur jour 2

Quand il faut changer nos plans

Il ne pleut pas ce matin et nous décidons de nous rendre à Wawa à 75 kilomètres plus au nord afin de découvrir la région. Il paraît qu'il y a de belles chutes et aussi le fameux monument Wawa Goose. Mais ça n'arrivera pas ... à environ 40 km de Wawa, plusieurs autos sont arrêtés sur la route 17 et deux voitures de la sécurité routière bloquent la route. Nous apprenons qu'en raison des pluies abondantes, la route s'est fissurée et qu'il est impossible de passer. Comme c'est la seule route possible, nous rebroussons chemin. La file de voitures et de camions est de plus en plus longue.
 

Ça ne passe pas, la route est fermée 

Mais où aller pour passer la journée? Nous n'avons toujours pas d'internet pour faire des recherches, donc je sors la vieille carte de l'Ontario, toujours pratique quand la technologie nous lâche. Les villes ou villages au sud étant trop loin, nous décidons d'aller marcher sur quelques sentiers du parc en commençant par le sentier des pictogrammes du rocher d'Agawa. On peut y voir des peintures autochtones  créés il y a des siècles par les Ojibways. La Baie Agawa était leur lieu de rassemblement. Au début du printemps, les familles se retrouvaient ici pour récolter la sève des érables. Elles la transformaient pour en faire un sirop qui devenaient pendant plusieurs semaines leur source principale de nourriture.

On ne s'aventure pas bien loin, le sentier est inondé et les rochers glissants.

Nous revoilà à la case départ,  soit le Centre d'accueil du camping Agawa Bay. Nous assistons à une présentation sur deux animaux emblématiques de la région, soit le lynx et le lièvre des neiges. Chloé aurait bien aimé entendre l'histoire de ses beaux animaux si bien adaptés à leur environnement.

Puis afin de bouger un peu, nous allons marcher un peu sur le sentier côtier qui débute juste à côté du Centre d'accueil. Il longe le bord du lac sur 62 kilomètres mais nous en marchons à peine trois. Il ne fait pas chaud aujourd'hui, à peine 12c avec le vent. J'ai un chandail chaud et un coupe-vent mais j'aurais bien aimé avoir mes gants.
 

Sur le sentier côtier 

A notre arrivée hier, nous avions pu échanger pour aujourd'hui seulement notre site sans service pour le site 108 avec électricité. Donc on peut allumer toutes les lumières qu'on veut, avoir de l'eau chaude et surtout faire fonctionner le frigo. Le luxe quoi! Enfin Serge est de bon humeur.
 

Encore une fois, la pluie s'est invitée au camping ce soir et cette nuit, donc pas de feu de joie, mais nous sommes confortablement installés dans Oscar à écouter de la musique et à lire.

15 juillet P.P. Lac Supérieur jour 1

 Nous quittons Killarney à 9h30 sous le soleil ce matin pour nous rendre au camping Agawa Bay du parc provincial Lac Supérieur.  C'est un beau parc que nous avons déjà visité mais cette année nous n'en jouirons pas vraiment car on nous annonce beaucoup de pluie aujourd'hui et demain. 

Nous parcourons 58 kilomètres sur la route 637 en direction de Sudbury et toujours pas d'internet. C'est un autre monde. Nous avons 530 kilomètres (6h de route) à parcourir jusqu'au prochain camping. Nous faisons un arrêt au Rest Area à Serpent River pour dîner et malgré la chaleur nous mangeons le potage à la courge maintenant dégelé avec le poulet cuit qui est complètement dégelé lui aussi. À Sault Ste-Marie, pour se  dégourdir les jambes et profiter des dernières heures de soleil de la journée nous faisons quelques achats au Walmart et prenons de l'essence. Nous aurions bien aimé aller marcher sur la promenade au bord du canal, mais les travaux routiers sur la Transcanadienne nous retardent beaucoup et nous voulons arriver au camping avant la pluie.

Nous nous inscrivons au camping à  17h30 et en 5 minutes nous sommes installés sur le site 143 en face de l'immense Lac Superieur. Déjà le tonnerre gronde au loin, le ciel se noicit et le vent se lève. Nous gardons le toit baissé et la porte coulissante ouverte jusqu'à ce que la pluie commence. Il y a des oranges violents toute la soirée.

 

Nous avons acheté un sac de glace que nous avons mis dans un contenant dans le mini congélateur du frigo afin de garder la température la plus froide possible. 

 

 

14 juillet, Killarney jour 2

 Randonnée difficile

Une autre belle journée à Killarney où le soleil est très présent ainsi qu'un vent léger.

Nous laissons une affiche sur la table de pique-nique disant "this site is occupied", ça peut vous sembler curieux cet avis, mais à plusieurs reprises des gens ont pris notre bois, une nappe et un tapis, pensant probablement que ça avait été oublié. Nous partons ensuite avec Oscar notre VR pour aller marcher sur le sentier Chikanishing qui offre de beaux points de vue sur la Baie Georgienne. À l'accueil du parc, on nous a dit que c'était une boucle de 3 km avec des montées et des descentes, dont le niveau de difficulté est MODÉRÉ. Rien pour nous décourager.

Oups! Mais où est le sentier? On ne voit que de gros rochers parmi une végétation d'arbustes. Tout à coup on aperçoit un symbole qui ressemble à une flèche sur un rocher, on est dans la bonne direction et on continue à grimper et à  descendre les rochers. Heureusement que j'avais apporté mes bâtons de marche et que Serge m'aidait dans les passages difficiles.

  

 

 

 Au bout de 30 minutes nous arrivons au 2e panneau explicatif qui raconte la vie des premiers peuples qui ont vécu ici. Nous n'avons parcouru que le quart du sentier et la suite grimpe au sommet d'une colline recouverte de gros rochers. C'est là que je dis à Serge "On retourne-tu?" Il était bien d'accord mais s'est vanté qu'il aurait pu continuer. Moi je voulais seulement revenir au VR sans tomber et me blesser. Conclusion: ce n'était pas un sentier modéré pour senior.
 

Nous partons ensuite pour le village Killarney situé au bout de la route 637, sur la rive nord de la Baie Georgienne, 12 kilometres plus au sud. C'est un joli village où il y a autant de bateaux que d'habitants. Il y a un joli hôtel que nous n'avions pas vu  auparavant, sûrement un excellent endroit pour passer quelques jours de vacances.

 

Serge a vu une pâtisserie-restaurant sur la rue, on y fait donc un arrêt et on repart avec des tartelettes au beurre et pacanes et raisins. On a des desserts pour une couple de jours.

Comme c'est notre tradition à Killarney, nous allons manger des fish and chips sur le bord de l'eau. Bien que nous ayons pris des petites portions, nous n'arrivons pas à tout manger. La prochaine fois ce sera une petite portion pour deux.
  

En attendant notre commande de fish & chips

 

Et on retourne au camping sur le bord du lac George. On ne sait toujours comment c'est arrivé, mais nous manquons le panneau annonçant l'entrée du camping et au bout d'un moment. je dis à Serge "Il me semble que ça fait longtemps qu'on roule." Serge va chercher le GPS qu'il avait rangé à l'arrière et je découvre que ça fait 28 kilomètres que nous avons dépassé le camping.  Dorénavant le GPS restera à l'avant et sera toujours notre guide.

Nous installons notre VR avec les panneaux solaires bien au soleil pour recharger les batteries AGM qui semblent ne pas se charger complètement. C'est peine perdue, le moniteur indique "batterie faible". Il faudra vider le frigo et le congélateur rapidement les prochains jours car il nous reste encore 5 jours sans électricité.

Nous allons quand même nous baigner à la petite plage en face de notre site. Serge dit que l'eau est plus chaude qu'en Sardaigne, moi je ne trouve pas. Au moins elle n'est pas salée.

Le poisson qui flotte, c'est Serge

13 juillet - Killarney jour 1

Nous sommes prêts à partir à 9h30 en ce dimanche matin. Serge est rassuré, l'air climatisé fonctionne bien dans le VR, il a dû aller deux fois au garage cette semaine pour régler ça.

Curieusement c'est plus court se rendre à Killarney par la route 12 direction nord que par les autoroutes 401 et 400. Ce n'est pas pour me déplaire, moi qui haïs les autoroutes et la circulation rapide.

Le ciel est gris et nous essuyons une bonne averse en cours de route. Météo Média me dit qu'il fait soleil à Killarney et c'est moins chaud qu'à Whitby. Quoi demander de mieux!

En approchant de Killarney en après-midi, le ciel est voilé et on peut sentir la fumée dans l'air.  C'est causé par les vents d'ouest qui propagent la fumée des feux de forêt qui sévissent dans le nord de l'Ontario.

Pas de wifi le long de la route 637 pour se rendre à Killarny, heureusement on a apporté notre GPS.

Nous nous installons sur le site 10 qui est sans service mais très bien situé à 10 pas d'une minuscule plage sur le bord du lac George. Serge est un peu bougon aujourd'hui, peut-être que c'est la réadaptation à la vie de camping à l'état sauvage. Il faudrait avoir la compagnie de Catherine et Hugues pour nous chanter des airs français accompagnés à la guitare et au yukulele. Malheureusement nous avons comme unique compagnie les moustiques et les mouches en grande quantité.

Sur le bord du Lac George

Début du sentier La Cloche de 100 km

Nous terminons la soirée au coin du feu au son des flammes et du bois qui crépitent.